Victorino Martín García prend ses responsabilités pour la préservation de la Fiesta brava. Il a entrepris en 1995 le sauvetage de l’encaste Vega-Villar, projet qu’il mène sous la bannière de Monteviejo. Pour ce faire, il a acquis en 2005 un quart de l’élevage de Francisco Galache dans lequel cohabitaient les deux encastes de la famille, Vega-Villar et Urcola. Si pour les Vega-Villar ce fut un choix, les Urcola furent un « dommage collatéral ». Connaissant le caractère de Victorino, il était certain qu’il ne se débarrasserait pas de cet encaste oublié. Il entreprend alors leur reconstruction, ce bétail possédant un grand fonds mais aussi beaucoup d’irrégularité.
Sans s’en cacher, Victorino fils avoue que mener de front trois encastes est pratiquement impossible ou du moins impose beaucoup de sacrifices. Il peut se l’imposer mais pas l’imposer à ses filles, c’est pour cela que si un repreneur digne du projet se présente, il lui laissera la main. Urcola est un encaste rare, mais beaucoup plus proche du Parladé que les deux autres encastes maison qui constituent sa priorité. En attendant, il fait le travail, avec le sérieux qu’on lui connaît et les quelques belles prestations isolées de ces dernières années doivent lui faire chaud au cœur.