Jesús Pérez Carbonero est du genre précoce. Il fonde son premier business à l’âge de 18 ans et, en véritable entrepreneur, enchaîne dans des secteurs très diversifiés, allant de la formation à la restauration. Né à Valladolid, il reste fidèle à sa région et, dès la vingtaine, se lance dans le monde agricole : les chevaux, les vaches à viande, puis en 2013, il cède à sa passion et crée un élevage de toros de combat. Le déclic vient d’une conversation avec Paco Medina, propriétaire de El Ventorrillo, qui l’encourage et lui offre la possibilité de concrétiser son rêve en lui cédant du bétail.

Il s’installe au sud de Valladolid, sur les terres de Brazuelas, au bord de la rivière Eresma, et commence à travailler son troupeau d’origine Domecq via El Ventorrillo. Très vite, il souhaite augmenter le nombre de bêtes et achète un lot de La Palmosilla, ainsi qu’une vingtaine de vaches de Lola del Yerro, qui a repris l’élevage de sa mère Maria Luisa Paniagua, d’origine El Torreón. Plus tard, il ajoutera également quelques bêtes de Algarra, Daniel Ruiz, Jandilla et El Vellosino, le tout naturellement d’encaste Domecq.

Avec une identité bien particulière et une âme plutôt romantique malgré l’encaste choisi, Jesús Pérez Carbonero se fraye rapidement un chemin et fait sa présentation à Madrid en 2022. La novillada est remarquée et suscite de nombreuses demandes. Mais Jesús sait être sage et prendre son temps : pour l’instant, il se concentre sur les novilladas et s’essaye à lidier une corrida par temporada.