Manuel Rafael Cary
Manuel Rafael Cary

Guilherme Cary poursuit l’œuvre de son père dans la discrétion mais la détermination. L’homme élève des estampes impressionnantes aux abords du gros bourg de Portalegre, dans l’Alentejo du nord. Les Cary sont méconnus mais donnent envie de les voir dans un ruedo.

Ancienneté : -
Devise : Vert, Blanc et Rouge
Signal : Rasgada à chaque oreille
Propriétaire : Guilherme Cary
Gérant : Guilherme Cary
Fincas : “Herdade do Gamito”  Crato
   Associação Portuguesa de Criadores de Toiros de Lide





Crédits photographiques : Terre de Toros  

 

À Crato e Martires, à un pas de la grosse bourgade de Portalegre, les ganaderías braves ne sont plus légion et seules celles de Pontes Dias et Cary défendent ici le patrimoine des taureaux de combat. Guilherme Cary, le petit-fils de Manuel le fondateur, ne donne pas le sentiment de vivre sa passion dans la souffrance. Sur un mur de l’arène de tienta qui ouvre le regard sur les cercados verdoyants, un azulejo interroge et Guilherme s’empresse d’expliquer que oui ce sont bien les couleurs du drapeau mexicain qui soulignent un espèce de losange dans lequel est logé le C de Cary le tout surmonté d’une « coiffe » arrondie difficilement descriptible. L’élevage de Cary est apparu dans les années 1990 et a été créé par Manuel Rafael Cary.

Au début des années 1990, en 1992 ou en 1993, Manuel Cary s’échappa quelques jours au Mexique pour accompagner des amis éleveurs portugais au premier congrès mondial du toro de lidia. Déjà très aficionado, ce voyage au Mexique acheva de le convaincre de devenir éleveur de toros. La herdade do Gamito a de quoi surprendre. La fermette envisagée pour un élevage mal voire pas connu est en réalité un petit palais massif. La bâtisse est haute et imposante. Les toros paissent en contrebas, dans les herbes hautes desquelles émergent les pointes acérées de leurs cornes. Il est complexe de définir le type de toro élevé par Guilherme Cary. Non qu’il ne maîtrise pas son élevage mais bien parce que se côtoient ici des tontons bas et musculeux évoquant plutôt la ligne Cabral Ascensão donc Oliveira avec d’autre sérieux clients, très armés, faisant plus penser à du Domecq et pour certains derniers à des Conde de la Corte. La double nationalité est la marque de la ganadería depuis ses origines.

Débarqué de son voyage décisif au Mexique, Manuel Rafael Cary se tourna vers les descendants de Simão Malta (1994/1995) pour réaliser ses rêves. Ami d’un des petits-fils, il acheta à la famille qui désirait se défaire de la ganadería la bagatelle de cent vingt vaches de ventre de sang Cabral Ascensão et un toro ferré des Hermanos Sampedro donc du Domecq. Manuel Cary poursuivait sur son domaine le croisement opéré déjà par Simão Malta. Les amitiés ne sont pas exclusives et Manuel Cary entretenait aussi d’excellentes relations avec Joaquim Grave ce qui explique qu’une petite dizaine de vaches de Murteira Grave vint agrémenter et/ou relever la sauce Cary. Des Murteira de l’ancien temps, sans Domecq ajouté. Des Murteira Pinto Barreiros, Gamero Cívico, Nuñez (via Rin-cón et Villamarta) et Tamarón. Après le décès de son grand-père, un oncle de Guilherme prend les rênes peu de temps avant de laisser l’élevage à l’actuel propriétaire : Guilherme Cary qui a rafraîchi le cheptel en introduisant un semental de Jorge Mendes (éleveur portugais de la région de Sétubal). Les toros de Cary ne reçoivent que peu de visites et la moindre incursion dans leur territoire les fait galoper de concert dans un ballet ininterrompu qui fait vibrer la terre et s’envoler les oiseaux.

 


Le toro de Cary a les mêmes fondations que celui de Simão Malta dont il est le descendant. Dans les années 1990, Manuel Rafael Cary acheta à la famille de ce dernier qui désirait se défaire de la ganadería la bagatelle de cent vingt vaches de ventre de sang Cabral Ascensão (Pinto Barreiros donc) et un toro ferré des Hermanos Sampedro donc du Domecq. Mais, les amitiés ne sont pas exclusives et Manuel Cary entretenait aussi d’excellentes relations avec Joaquim Grave ce qui explique qu’une petite dizaine de vaches de Murteira Grave vint agrémenter et/ou relever la sauce Cary. Des Murteira de l’ancien temps, sans Domecq ajouté. Des Murteira Pinto Barreiros, très Gamero Cívico, mais aussi Nuñez (via Rincón et Villamarta) et Tamarón.

Quand Guilherme Cary a succédé à son grand-père, il a rafraîchi le cheptel en introduisant un semental de Jorge Mendes (éleveur portugais de la région de Sétubal). Il s’agit d’un rafraîchissement puisque la ganadería de Mendes repose exactement sur les mêmes fondations que celles de Cary : Simão Malta et Hermanos Sampedro à ce détail près que les reproducteurs actuels de Mendes sont d’origine António Silva donc plutôt Domecq / La Corte. C’est le fils d’un Silva qui règne aujourd’hui sur la Herdade do Gamito faisant d’un rafraîchissement une sorte de croisement. Les toros présentés par Cary sortent peu si ce n’est en touradas dans les bourgades environnantes. Leur présentation est remarquable : bien faits, musclés et très armés, les Cary dégagent un sérieux qui donne envie de les découvrir un jour dans un ruedo pour la lidia à pied.

 
 

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