Turquay
Turquay

Les petits toros gris ne sont pas une spécialité du toro de combat en France. C’est pourtant l’origine Santa Coloma dans la ligne Buendía qu’Emmanuel Turquay a choisi d’élever.
Troisième génération de la famille taurine Turquay, Emmanuel a hérité de toute l’afición de ses pères. L’élevage est modeste mais très bien tenu avec un concept clair. La trajectoire est limpide, dans le sillon de la ganadería de Los Maños, qui a opéré quelques années plus tôt le même croisement. Souhaitons la même réussite à Manu. Les premières sorties sont encourageantes mais pas encore assez nombreuses pour permettre de juger cette ganadería en pleine construction.

Ancienneté : -
Devise : Noir, Marron et Blanc
Signal :
Propriétaire : Emmanuel Turquay
Gérant : Emmanuel Turquay
Fincas : "Mas des Cavales"  Eyguieres
   Association des Eleveurs Français de Taureaux de Combat





Crédits photographiques : Terre de Toros  

 
 


Les petits toros gris ne sont pas une spécialité du toro de combat en France. C’est pourtant l’origine Santa Coloma dans la ligne Buendía qu’Emmanuel Turquay a choisi d’élever. “Manu”, comme tout le monde l’appelle est un homme simple, ultra sympathique et des plus abordables. Pas de fioriture, juste de la sincérité et surtout une afición dévorante. Pour ses petits gris, il est prêt à tous les sacrifices.

Manu fait partie de la troisième génération ganadera de la famille Turquay, mais le premier à disposer de sang pur espagnol avec une ligne généalogique unique et un projet taurin clair.
Avant lui, son grand-père vivait déjà avec les toros. Gardian chez Jalabert puis chez Gallon, il transmit le virus taurin à son fils Jean-François qui en fit de même avec son propre fils. Après son service militaire, l’histoire prend corps avec l’achat d’une vingtaine de juments Camargue qui constituent le premier élevage de la famille Turquay. Malheureusement, la pollution (désherbant) de l’étang de la ferme décima le troupeau. Jean-François rebondit alors avec les toros et saisit l’opportunité de s’associer avec Allemand et Sève qui détenaient une manade. À la clôture de la société, en 1978, chacun prend sa part de bétail et le premier élevage taurin des Turquay est né. Bien évidemment, la génétique n’est pas clairement définie, elle est une sorte de mille-feuilles constitué de couches hétérogènes. Dans les années 1980, l’hétérogénéité génétique dans les élevage de toros de combat français n’était pas une exception, bien au contraire, elle était la norme. Jean-François Turquay fit combattre sa première novillada piquée en 1985 à Saint-Gilles, un premier accomplissement d’importance.
La famille Turquay va alors souffrir d’une seconde déconvenue. Touché par la leucose, le troupeau doit intégralement être abattu en 1997. Jean-François, bien qu’effondré, se relève aussitôt et achète un petit lot de vaches, un étalon et les veaux de l’élevage de El Siete. Cet élevage français était mené par Didier Pignan qui, avec un groupe d’amis aficionados, avait adhéré au projet un peu fou de créer une ganadería de bravos. Le sang était lui aussi original puisqu’il provenait de chez Pablo Mayoral, une devise majoritairement santa colomeña mais diversifiée dans ses origines et avec des pigments de Veragua et quelques miettes de Martínez.

En 2015, l’élevage prend un virage important : le rafraîchissement du sang via Buendía. Et pas n’importe quel Buendía, puisque 8 vaches et 3 mâles non tientés marqués du fer de Joaquín Buendía Peña arrivent au Mas des Cavales. La chance sourit enfin aux Turquay, la tienta est de qualité et les trois mâles sont promus sementales. Les deux années suivantes d’autres vaches de José Buendía del Cid viennent s’ajouter au troupeau, 7 en 2016 et 5 en 2017. Puis se sera un étalon de Javier Sánchez Arjona d’origine Coquilla - Buendía (via Ana Romero). Manu Turquay réalise ainsi le même croisement qu’a opéré quelques années plus tôt la famille Marcuello à la tête de la devise de Los Maños. Et au regard de leur réussite, on ne peut que souhaiter un effet miroir à notre très sympathique ganadero.

 
 

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