Toros de El Torero
Toros de El Torero

Salvador Domecq y Díez, frère de don Juan Pedro Domecq et de don Alvaro Domecq sut se faire un prénom à leur égal. Parti du même bétail, il sut inculquer par sa sélection des caractéristiques propres à son toro, faisant de son élevage une des références de la cabaña brava et un sub-encaste de la rame Domecq. De son élevage dérive l’élevage de son fils Salvador dénommé « Toros de Salvador Domecq » et de son petit-fils Salvador « Lagunajanda ». L’appellation originale ira à sa plus jeune fille, Dolores.

L’époux de Dolores, Tomás León est le représentant et sous sa main l’élevage a pris une autre trajectoire, sa sélection cherchant un toro de beaucoup plus de trapío tout en maintenant les qualités traditionnelles des Salvador Domecq. De ce fait, les portes de Madrid se sont ré-ouvertes, la devise en profitant pour triompher avec le toro ‘Viscoso' qui eut droit en 2018 aux honneurs de la vuelta al ruedo.

Ancienneté : 27 Mai 1970
Devise : Bleu et Rouge
Signal : Punta de espada à chaque oreille
Propriétaire : Agropecuaria Camporreal, S.L.
Gérant : Dolores Domecq Sáinz de Rozas
Fincas : "Las Salinas de Hortales"  El Bosque
   Unión de Criadores de Toros de Lidia



Salvador Domecq y Díez est le fils de Juan Pedro Domecq y Nuñez de Villavicencio, le fondateur du nom en matière taurine. Comme ses frères, Juan Pedro, Pedro et Alvaro, il hérite en 1937 de sa part pour la revendre immédiatement à José Enrique Calderón. On peut s’étonner de cette vente immédiate, mais Salvador hérita à seulement 21 ans et en pleine guerre civile, ce qui peut expliquer quelques complications pour monter son affaire. C’est dans cette partition que réside les restes de l’élevage de Veragua, qui iront plus tard aux mains de Tomás Prieto de la Cal.

La véritable histoire de la ganadería d’aujourd’hui débute trente ans plus tard, en 1967. Auparavant Salvador Domecq a acquis son expérience aux coté de ses frères dans l’élevage familial. Il se porta également acquéreur du premier fer de son frère Alvaro en 1945 pour le laisser à son neveu, le fils de Pedro, José Manuel Domecq Rivero en 1951. Cinq ans plus tard, il achète un nouveau fer à Salvador Algarra, lequel est issu de la partition de la devise de José Enrique Calderón, c’est-à-dire de la part initiale de Salvador ! Mais ce fer ne lui servira qu’en 1968, lorsqu’il laisse définitivement l’élevage familial à ses deux frères, Juan Pedro et Alvaro et retire sa part, soit un tiers du fer de Juan Pedro Domecq y Díez. Le petit troupeau quitte « Jandilla » pour une finca voisine, « El Torero » également localisée à Vejer de la Frontera.

D’abord inscrite à son nom, la devise sera inscrite en 1970 sous le nom de « Toros de El Torero ». Mais, si Salvador a quitté ses frères ce n’est pas qu’il veuille métamorphoser son Domecq mais plutôt le faire évoluer en recherchant notamment plus de caste. Aidé par son fils aîné, Francisco, il réussit à façonner un toro de trapío réduit mais doté d’une belle flamme. Et c’est bien pour cela que nos confrères viennent nous acheter des étalons, ils viennent chercher ici de la race, explique Salvador non sans fierté. L’autre topique de la maison est la force. La lutte contre la faiblesse est une obsession et un gros travail sur la nutrition fut de tout temps une des préoccupations principales. Comme ses frères, Salvador va rencontrer le succès et créer un toro bien particulier, si bien que l’on peut parler aujourd’hui de l’encaste Salvador Domecq. D’autant plus que l’homme ne fut pas chiche et vendit de nombreux reproducteurs et reproductrices.

Salvador eut quatre enfants et il pensa très tôt à sa succession. Dès 1972, il achète le fer de Doña Paz Martín de la Concha qu’il place au nom de ses enfants, les Domecq Saínz de Rozas. Le fer servit de doublure en attendant le moment du partage. Francisco était le repreneur légitime. Toujours aux côtés de son père, il dirigeait déjà la devise à la fin des années 1980. Malheureusement, un accident de circulation lui ôta la vie en 1995 et les plans de Salvador furent chamboulés. En 1998, le troupeau compte presque 500 vaches de ventre et Salvador désire vendre au moins 150 vaches. Mais cette vente n’est pas du goût de ses enfants Salvador et María, qui achètent à leur père ce lot pour éviter qu’il sorte de la maison. De ce fait, Salvador donne à son fils Salvador le fer de ses enfants et sa part du troupeau. Le nouvel élevage se nomme « Toros de Salvador Domecq », il partage la propriété de « El Torero » auquel il ajoute la finca de « Cobos Bajos » située à Arcos de la Frontera. Sa sœur María, quant à elle, crée un nouveau fer inspiré de celui de son père et s’installe sur plusieurs fincas de Vejer de la Frontera dans la laguna de la janda, appellation qu’elle contracte en Lagunajanda pour nommer sa nouvelle ganadería. C’est son fils, Salvador de la Puerta, qui prendra en charge la gestion de l’élevage.

Quant à Salvador, il léguera en 2002, trois ans avant son décès, son fer emblématique et les restes du troupeau à sa dernière fille, Dolores, que tout le monde appelle « Lola ». Elle quitte alors « El Torero » pour « Las Salinas de Hortales » situé à El Bosque toujours dans la province de Cadix. C’est son époux, Tomás León qui dirige la devise et sous sa main l’élevage a pris une autre trajectoire, sa sélection cherchant un toro de beaucoup plus de trapío tout en maintenant les qualités traditionnelles des Salvador Domecq. De ce fait, les portes de Madrid se sont ré-ouvertes, la devise en profitant pour triompher avec le toro ‘Viscoso' qui eut droit en 2018 aux honneurs de la vuelta al ruedo.

 
 

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