Scamandre
Scamandre

Ganadería du Scamandre, voilà un élevage atypique. Olivier Riboulet fut propulsé ganadero en 1998 à seulement 24 ans, suite au décès de son père Jean. Jean Riboulet avait repris l’élevage de Sol (ex Ricard), d’origine Gamero Cívico rafraîchie par des toros de la maison Guardiola.
Olivier Riboulet se plaît au contact des toros, dans la vie rustique du campo, un idéal pour lui. Il a longtemps officié comme picador mais, désormais, il se consacre en exclusivité à sa vie d’éleveur. Sa trajectoire sera sans cesse semée d’embûches que son tempérament sans compromis amplifia parfois. Sous le fer du Scamandre cohabitent deux sangs. L’un est le désormais rare Lisardo Sánchez arrivé de Salamanque par la maison Valdefresno. L’autre, l’origine familiale, cible de toutes les attentions, est du Pedrajas maintenu en vie grâce à des transplantations embryonnaires. Malgré son encaste minoritaire, Olivier Riboulet n’est pratiquement jamais appelé à lidier, il vit en marge du monde taurin et profite chaque jour de ses vaches. Les Sol, les Pedrajas et les Atanasio. Il les contemple chaque jour, et faute de faire le bonheur des aficionados, elles font son bonheur.

Ancienneté :
Devise : Or, Plomb et Rouge
Signal : Media luna à droite et despuntada à gauche
Propriétaire : Olivier Riboulet
Gérant : Olivier Riboulet
Fincas : "Mas de Madame"  Saint Gilles
   Asociación de Ganaderías de Lidia





Crédits photographiques : Terre de Toros  

 

Ganadería du Scamandre, voilà un élevage atypique. Olivier Riboulet fut propulsé ganadero en 1998 à seulement 24 ans, suite au décès de son père Jean.

Jean Riboulet, médecin de profession, avait l’afición chevillée au corps. Né à Saint-Gilles, il fut novillero en des temps où les novilleros français était bien rares. Il débuta dans sa ville natale en 1958 et poursuivit durant une dizaine d'années. Il reprit plus tard l’élevage de Sol, qui fut longtemps propriété de la famille Ricard. D’origine Gamero Cívico via Infante de Câmara, le bétail fut rafraîchi par des toros de la maison Guardiola. Homme de caractère, ses bêtes n’en n’étaient pas non plus dépourvues. Si certains considèrent le sentido ou le genio comme des défauts, ce n’était pas son cas, arguant du fait que, bien dosées, ces caractéristiques étaient gages de qualité. La première novillada piquée eut lieu en 1988, à Saint-Gilles, bien évidement.

Olivier Riboulet se plaît dans la vie rustique du campo au contact de ses astados, un idéal pour lui. Il complète son activité d’éleveur en officiant comme picador. Sa vie ne sera jamais simple avec des embûches que son tempérament sans compromis n’aidera pas à dompter. Tout d’abord, en 2001, pour cause de tuberculose, Olivier doit abattre toutes les bêtes du troupeau. Sans abdiquer, il se lance alors dans un pari complètement fou : utiliser la reproduction artificielle pour recréer son troupeau. Les vétérinaires de Toulouse prélèveront des paillettes de sperme sur les mâles et des ovules fécondés sont transplantés sur des vaches Aubrac. La première vache née sera appelée ’Bandolera gibecière en Français. Renaissent ainsi quelques bêtes qui peu à peu vont reconstituer le troupeau de ses Pedrajas paternels. L’affaire fit grand bruit à l’époque et attisa la curiosité des aficionados, car peu banale et à une échelle totalement inédite pour du bétail brave.
Avec l’argent de l’abattage, Olivier achète un lot de vaches de Valdefresno ainsi que le fer de Pablo Mayoral Figueroa. Il entre ainsi à l’association espagnole de l’A.G.L. Il semblerait qu’enfin la roue tourne, mais le destin va encore frapper. En 2003, les inondations sont à deux doigts d’avoir raison de son troupeau et ce n’est qu’à l’acharnement sans faille d’Olivier qu’il doit sa survie. Luttant durant un mois pour alimenter son troupeau, il finit par le sauver, non sans souffrir de pertes. Depuis, il bichonne ses Pedrajas comme un trésor, les presque dernières bêtes de l’encaste. En 2012, il ajoute 2 étalons de Yerbabuena pour rafraîchir le sang, et, à contempler ses vaches on ne peut que confirmer cette origine si particulière et si rare.
Malgré son encaste minoritaire, Olivier Riboulet n’est pratiquement jamais appelé à lidier, il vit en marginal et profite de ses vaches en ermite. Les Sol, les Pedrajas et les Atanasio. Il les contemple chaque jour, et faute de faire le bonheur des aficionados, elles font son bonheur.

 
 

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