Toros de Parladé
Toros de Parladé

Une société Portugaise, en l'occurrence la « Sociedade Agropecuaria do Río », possède, depuis 1986, l'illustre fer de Fernando Parladé. Mais les rustiques Parladé de Fernando ont été remplacés par les modernes Domecq dérivant pourtant du même sang, mais dont un siècle de sélection a adouci les mœurs. Passons sur la complexe société pour dire que son représentant n'est autre que le fils de Juan Pedro Domecq Solís, le bien nommé Juan Pedro Domecq Morenés. Si le bétail est identique, la sélection du fils a apporté un nouveau souffle.

Depuis 2011 et le décès de Juan Pedro père, Juan Pedro Domecq Morenés dirige les deux devises, le vieux fer de Parladé devenant le second fer de l’illustre devise vazqueña.

Ancienneté : 23 Mai 1913
Devise : Jaune
Signal : Muesca à droite - Zarcillo à gauche
Propriétaire : Sociedade Agropecuaria do Río, S.A.
Gérant : Juan Pedro Domecq Morenés
Fincas : "La Góa"  Granja
   Unión de Criadores de Toros de Lidia



En 1904, Eduardo Ibarra partage son élevage en deux lots. L'un participera à la création de l'élevage du Conde de Santa Coloma, l'autre donnera naissance à la ganadería de Fernando Parladé. Profitant des travaux d'Eduardo Ibarra, sachant toute la qualité de son acquisition, Fernando Parladé se présente immédiatement à Madrid, le 24 avril 1904, avec au cartel Antonio Montes, "Bombita" et "Lagartijillo". Comme convenu, les résultats sont excellents et son fer devient la référence du début de siècle. Pourtant, Fernando Parladé n'est pas reconnu comme un grand éleveur, mais pour avoir su profiter des travaux de ses prédécesseurs. Cependant, il sut maintenir durant dix ans sa devise au plus haut rang tout en étendant son influence, ce qui n'est tout de même pas anodin. Aujourd'hui, la majorité du bétail de lidia découle de l'élevage de Parladé, ce qui explique que son nom soit resté une référence.

En 1914, Luís Gamero Cívico lui succède. Il décède en 1921, ses trois fils et sa veuve le remplacent alors à la tête de l'élevage. En 1925, les quatre héritiers vendent chacun leur part, conservant tout de même une pointe de bétail. Les frères Blanco, Manuel et Ernesto, profitent de l'occasion pour acheter les lots de Luís et Manuel, ce dernier comportant le fer. Ainsi, les deux frères obtiennent la moitié de l'élevage de Gamero Cívico, ex-Parladé. Ils vendent en 1935 l'élevage en deux lots, l'un à Clemente Tassara et l'autre à son beau-frère, le torero Domingo Ortega.
Installé sur les provinces de Ségovie et de Tolède, en particulier dans la finca "Valjuanete" qui appartint au duc de Veragua, Domingo Ortega s'avère un excellent éleveur. Malheureusement, le novillo ‘Capirote' ternit l'image de la devise le 13 juillet 1939 en égorgeant Félix Amagro dans les arènes de Madrid. D'autres vinrent heureusement inverser la tendance, comme le novillo ‘Fumador’ à qui fut accordée une vuelta al ruedo le 9 juillet 1950 à Madrid ou encore ‘Pillento' qui remporta la corrida-concours d'Aranjuez le 7 mars 1971. Après une importante diminution du nombre de bêtes en 1980, Domingo Hernández achète l’élevage en 1986 pour le revendre aussitôt à la Société « Agropecuaria Do Río », représentée par Fernando Domecq Morenés, le fils de l'illustre Juan Pedro Domecq Solís. Il ajoute alors un lot de l’élevage de son père et annonce d’abord son bétail "El Castillo" avant d’opter en 1996 pour l’appellation « Toros de Parladé ». En des termes plus simples, l’élevage est la propriété des quatre enfants de Juan Pedro Domecq Solís, les Domecq Morenés. Installée au Portugal dans une finca à l’excellent rendement, l’idée est de faire de la devise un terrain d’apprentissage grandeur nature pour préparer les futurs successeurs de l’illustre éleveur. En 2007, Fernando Domecq âgé de seulement 37 ans décède d’une longue maladie, comme l’on dit, son frère Juan Pedro devient alors le représentant officiel de la devise. Mais du fait de la maladie de son frère, il avait la main sur la sélection depuis 2003.

Le projet de Juan Pedro Domecq Morenés est de s’appuyer bien évidement sur les qualités des Juan Pedro de son père mais aussi de retrouver un certain nombre de caractéristiques qui avaient disparu ou du moins s’étaient fortement amenuisées. La puissance et l’humiliation sont deux des topiques du nouveau ganadero, comme le fait de rechercher un toro moins prévisible. À sa sélection s’ajoute la crise, qui lui fit diminuer le troupeau de moitié. La tendance semble intéressante, l’afición madrilène lui accordant son intérêt. En 2011, suite au décès brutal de son père dans un accident de la route, la période probatoire se stoppe net et l’amène désormais à diriger les deux élevages.

 

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