Elia Hernández Núñez
Elia Hernández Núñez

L’élevage d’Elia Hernández Nuñez est un parmi tant d’autres. Situé dans la zone nord de l’Estrémadure, il est perdu au fond d’une longue piste à quelques kilomètres de Coria. Il y a encore peu de temps ses origines Atanasio Fernández n’attiraient pas l’attention mais la disparition rapide de cet encaste donne désormais du relief à la devise. D’autant plus qu’à sa tête, Arturo Fernando Pérez Hernández est un éleveur plutôt atypique. L’homme n’est autre qu’un professeur de lettres passionné et romantique. L’opposition de style vaut le voyage et la finca paradisiaque ne vous fera pas regretter le détour. Sans ambition particulière, ses toros se contentent de courir dans les rues, mais sachez qu’ici demeurent quelques Atanasio de la ligne mère.

Ancienneté : -
Devise : Rouge et Blanc
Signal : Orejisanas
Propriétaire : Arturo Fernando Pérez Hernández
Gérant : Arturo Fernando Pérez Hernández
Fincas : "Zagalviento de Abajo"  Portaje
   Asociación de Ganaderías de Lidia





Crédits photographiques : Terre de Toros  

 

L’histoire du fer nous amène chez Alfredo Quintas Sancho, éleveur de la première heure de l’A.G.L. où il inscrit son fer dès la création de l’association en 1951. Si ce nom ne vous dit rien, ne vous affolez pas, il n’y a rien de plus normal. Remonter l’histoire du premier groupe d’éleveurs peut être assez complexe, mais remonter les méandres historiques du deuxième est une voie plus que difficile !

Installé à Colmenar del Arroyo, à l’est de Madrid, Alfredo Quintas Sancho fait venir du bétail d’un de ses voisins, Paulino Alcazar, établi à Cadalso de los Vidrios. Ganadería dont il a importé son bétail mais aussi dont il s’est largement inspiré pour créer son fer qu’il accompagne d’une devise bleu et blanche. Alfredo gardera toute sa vie sa ganadería et à son décès, en 1985, elle est partagée entre ses héritiers, les Quintas Resines. Le partage donne trois élevages, avec la création de deux nouveaux fers. L’un par Manuel et l’autre par Pascuela et Julia qui lègueront plus tard leur bien à leurs neveux. Le fer historique, quant à lui, passe aux mains d’Alfredo qui le renomme « La Barrera » avant de le revendre à Elia Hernández Nuñez cette même année 1985. Après quoi le dessin du fer historique sera récupéré par Julia et Pascuela et est encore aujourd’hui utilisé par les frères Quintas Porras.

Le nouvel élevage de Elia Hernández Nuñez implanté en Estrémadure, près de Coria, entre ainsi à l’A.G.L. mais semble délaisser son héritage. Après avoir changé le dessin du fer, elle remplace l’intégralité du bétail par celui de Heraclio Pombo Hernández, une devise installée dans la ville voisine de Zarza la Mayor, et encastée Atanasio Fernández. Une ligne enrichie un peu plus tard par l’acquisition d’un lot de vaches et de deux étalons de Agustínez (Salamanque), du même encaste Atanasio Fernández.
Aujourd’hui, c’est Arturo Fernando Pérez Hernández qui mène l’élevage. L’homme est ganadero de cœur, son campo professionnel étant les Lettres. Professeur de littérature à la faculté, il fait cohabiter avec dynamisme ses deux passions, n’hésitant pas à mêler l’une à l’autre. Ainsi, il profite des échanges scolaires pour faire découvrir l’univers du toro de lidia aux étrangers et le succès est toujours au rendez-vous. Cependant, le quotidien de l’éleveur moderne, avec ses nombreux tracas administratifs et sanitaires, rattrape notre homme de lettres. Non point pour des raisons de compétence mais plutôt par commodité, il vend depuis peu l’intégralité de son bétail à des empresas à l’âge de deux ans. Lesquelles s’occupent ensuite de les faire grandir dans leurs propres fincas pendant un ou deux ans avant de les faire lidier !

 


Chez Elia Hernández Nuñez nous ne sommes plus dans le Campo Charro, mais en Estrémadure nord à quelque 80 kilomètres à vol d’oiseau de cette région où prospérait l’encaste Atanasio Fernández. N’empêche que le bétail de cette ganadería extremeña est du pur Atanasio Fernández, ce qui est devenu bien rare. Un toro parfaitement dans le type, à l’ossature imposante et très armé. On retrouve également les robes de l’encaste avec par rapport à son actualité, beaucoup moins de robes marrons (castaños et colorados) et beaucoup plus de robes grises (cárdenos), qui selon les dires du ganadero sont de très bonnes lignes.

Ce bétail fut acquis en 1985 auprès de Heraclio Pombo Hernández. Un éleveur de la région (Zarza la mayor), dont le lien de parenté avec Domiciano Pombo, mayoral de don Atanasio Fernández est probable. Si tel est le cas, « Domi » s’étant déjà fait connaître pour sortir du bétail par la petite porte des champs, il est plus que probable que le cheptel de Heraclio Pombo provienne directement de la source.
Par la suite, la famille Hernández Nuñez a ajouté un lot de bétail de Ricardo Sánchez, de même origine. Ricardo, propriétaire du fer Agustínez, élevait depuis toujours la souche familiale d’origine Villagodio (mélange de Veragua et Santa Coloma). Mais, en 1985, il créa sous son même fer une seconde ligne à base de bétail d’origine Atanasio Fernández, acquis auprès d’Arturo Gallego. Depuis, les origines sont inchangées.

 
 

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