Valverde
Valverde

Amorcé en 1941, l 'élevage connu une renommée toute particulière sous la tutelle de Cesareo Sanchez Martin. L'homme, outre ganadero de bravo, était chanoine de Salamanque et la ganaderia devint populairement celle du "Curé de Valverde". Ardents combattants à la caste endiablée, dotés d'une bravoure divine, les toros de Cesareo n'étaient pourtant pas des anges. Si dans les années cinquante les figuras osaient les affronter, leur foi envers "los del cura" s'éteint peu à peu, pour devenir de nos jours damnation.
C'est dans les années 80 que la devise est apparue au grand jour. Détonnant par une bravoure brutale, la ganaderia a de tout temps oscillé, alternant bravoure et mansedumbre, noblesse et genio, mais le caractère tout personnel des « Valverde » animait le ruedo et repoussait l'ennui aux oubliettes. Force est de constater que depuis le nouveau siècle la balance a penché du mauvais côté, les quelques étincelles incandescentes restantes sont devenues des braises d'après feu pour devenir définitivement poussière en 2011, date de la vente de l'élevage à Jean Luc Couturier.

Ancienneté : 20 Avril 1947
Devise : Bleu et Vert
Signal : Puerta à chaque oreille
Propriétaire : Ganadería Valverde, S.L.
Gérant : Leopoldo et Juan Mateos Sánchez
Fincas : Valverde de Gonzaliáñez  Horcajo de Medianero
   Unión de Criadores de Toros de Lidia



En 1941, Juan Sanchez Rodriguez de Valverde achète à Vicente Charro du bétail (92 vaches et 3 étalons) d'origine Gamero Civico issu de la ganaderia de Lorenzo Rodriguez pour créer sa propre devise. Situé proche de Salamanque, l'élevage fait combattre sa première novillada à Barcelone le 13 Fevrier 1944 avec le fer et la devise actuelle. A l'époque les figuras s'affichent volontiers avec les "Valverde", leur sérieuse présentation permettant de grandir le triomphe. La présentation à Madrid à lieu le 20 Avril 1947 avec une novillada de bon aloi. L'année suivante Juan Sanchez Rodriguez réussit à acquérir 80 vaches et deux étalons de filiation Conde de la Corte et les ajoutent à son troupeau. Il s’emblerait que Juan Sanchez les ais acheté au Vizconde de Garcigrande qui les avaient obtenue auprès de Juan Cobaleda, puisque la dernière vente reconnu du Conde de la Corte date de 1940 au profit de la famille Domecq.


Quelques années plus tard (1953), Juan décède et l'élevage est éclaté entre ses neuf enfants. L'aîné, Cesario Sanchez Martin hérite du fer et de la plus part du bétail Conde de la Corte (60 vaches et 2 étalons). Cesario est un homme de foi. Chanoine de Salamanque, il possède un charisme hors norme agrémenté d'une droiture inamovible. Peu à peu sa sélection sans concession va placer la devise au rang des plus réputés et lui valoir l'appellation populaire de "Curé de Valverde". La personnalité de Cesario est source de nombreuses anecdotes qui inscrivent ce fer au statut de légende. Hormis l'élevage du Conde de la Corte, il s'agit là, des uniques toros fidèle à cet encaste, préservant les caractéristiques Parladeña ancestrale des La Corte.
En 1994 avec le décès de Cesario s'éteint une partie de la légende et suivent des temps plus obscurs que ses neveux tentent cependant de faire ressurgir. L'esprit n'a pas changé et les principes demeurent, Leopoldo et Juan Mateos Sanchez assurant parfaitement leur rôle de gardien du temple.

 
 


Morphologie
 

Le toro de Valverde à conserver toutes les carcatéristiques de ses ayeux, les toros du Conde de la Corte. Ainsi nous retrouvons un toro bas muni d'une imposante carcasse et doté d'une tête impressionante.


Le tronc est long et le tiers antérieur très développé par rapport au postérieur, anguleux et tombé. Il ne possède pas excessivement de chair, mais présente un poids plus élevé que la moyenne, du fait de sa carrure et de son énorme tête.
La tête, munie de grands yeux, est allongé, très fine, large au niveau des tempes et du museau.
Les cornes sont très développées, astifinas et de directions diverses, accentuant le trapio.
Le cou est long, le morillo discret, la papada et la badana sont abondantes. La ligne dorsolombaire est légèrement ensellée, les extrémités longues et fines. La queue grosse, longue et située très en arrière. Généralement ces toros sont noirs. On trouve également de nombreux castaños et quelques colorados ainsi que des gijones.


Comportement

Point de vu comportement, leur première qualité est leur bravoure. A laquelle s'ajoute une rusticité toute particulière qui attache une forte personnalité à chacun de ses toros. Et c'est là, la première caractéristique qu'un aficionado recherche lorsque il voit sortir un toro de "Valverde" : une bravoure à l'état brut, souvent loin des dogmes prônés mais pratiquement toujours passionante. Si le ganadero définit ses toros comme très nobles, je me garderait de m'engouffrer dans de tel propos, mais il est clair qu'une mauvaise lidia développe chez le "Valverde", plus que pour n'importe quel autre toro, des défauts irréversibles. Leur noblesse est fragile et se transforme rapidement en genio. A leur imposante carrure et à leur cornes d'épouvantes s'ajoute un caractère âpre qu'il convient de dompter, commander, guider pour pouvoir faire jaillir une noblesse jusqu'alors insoupçonné. C'est là tout le mystère des "Valverde" que peu de toreros peuvent percer.

 

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